DÉCRYPTAGE – Partagé entre promotion du commerce international et défense des agriculteurs, le camp Macron revendique une posture «pragmatique». Hostiles au traité avec le Mercosur, en débat mardi à l’Assemblée, ses troupes avaient majoritairement approuvé celui avec le Canada, jugé plus protecteur.
Ils sont tous contre. Mardi, à l’Assemblée nationale, les députés du camp présidentiel s’apprêtent à rejeter comme un seul homme le traité avec le Mercosur, qui prévoit de rapprocher l’Union européenne (UE) et les pays latino-américains. Trop peu respectueux des normes sanitaires et environnementales en vigueur sur le sol européen, jugent-ils, comme Emmanuel Macron et son premier ministre, Michel Barnier. Ce vote est non contraignant, au moment où la Commission européenne veut conclure cet accord d’ici à la fin de l’année. Mais il rappelle le positionnement en dents de scie des macronistes vis-à-vis des textes de libre-échange. Partagés entre rejet d’une « concurrence déloyale », notamment pour les agriculteurs, et promotion du commerce international.
Le cœur des soutiens d’Emmanuel Macron balance, depuis 2017. La ligne n’a-t-elle pas été fixée par le chef de l’État, dès 2017 ? « Je suis favorable au libre commerce (…), mais pas à la naïveté », affirmait-il…
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