DÉCRYPTAGE – À défaut d’obtenir des garanties de sécurité, Kiev décroche un engagement économique durable des États-Unis sur son territoire.
Ce n’est pas un traité de paix, ni une garantie de sécurité. Mais pour l’Ukraine, l’accord minier signé avec les États-Unis le 30 avril est une victoire : Kiev arrime son partenaire américain à un projet commun de long terme. En échange d’un accès prioritaire aux nouvelles ressources naturelles ukrainiennes, les États-Unis s’engagent à travers un fonds d’investissement commun, cogéré à parité, qui ancre leur présence économique dans le pays pour les années à venir.
L’équilibre trouvé le 30 avril s’est bâti sur plusieurs garanties arrachées par Kiev. Le texte signé par la vice-première ministre, Yulia Svyrydenko, et le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, exclut explicitement toute dette, maintient la pleine propriété ukrainienne sur les ressources naturelles et stipule que seules les nouvelles licences contribueront au fonds d’investissement. Il interdit par ailleurs à tout acteur ayant participé au financement de la guerre russe de profiter de la reconstruction.
«Garantir le succès des deux pays»
La vice-première…
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