Nadia Léger, femme de tête ou copie conforme au Musée Maillol

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CRITIQUE – Cette rétrospective veut réhabiliter une peintre prolifique dans l’ombre de Fernand Léger, éditrice de revue, résistante, bâtisseuse de musées et fervente communiste.

Le visage, vu de trois quarts, a le gris imperturbable des statues et le regard froid des juges. Le chignon bas tire les cheveux noirs vers la nuque, comme celui d’une ballerine. Le corps devient très vite une abstraction, la poitrine est cachée sous un aplat noir, souligné d’un volant, où le camaïeu du gris au noir rappelle un certain Fernand Léger (1881-1955). Copie conforme ? Et pour cause, Nadia Léger (1904-1982) a été l’élève de l’atelier Léger fin 1925, est devenue son amante, en 1928, son assistante, en 1932, son épouse, en 1952, après la mort de Jeanne Lohy, épousée depuis 1919, et son propre divorce d’avec le peintre polonais Stanislas Grabowski. Nadia la guerrière a pris en main l’académie en 1933 jusqu’à sa fermeture en 1951 et défendra l’œuvre du « maître » bec et ongles après sa mort en 1955, quitte à s’inspirer directement de son style et de ses compositions. 

Le Musée Maillol dresse en plus de 150 œuvres le portrait flamboyant d’une…

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Source du contenu: www.lefigaro.fr

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